Direction de la séance |
Projet de loi Conservation et restauration de Notre-Dame de Paris (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 522 , 521 , 519) |
N° 33 rect. ter 27 mai 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. VIAL, Mme DUMAS, M. CHARON, Mmes BERTHET, IMBERT, MORHET-RICHAUD et GARRIAUD-MAYLAM, MM. BASCHER, DANESI, VASPART et LONGUET, Mmes DEROMEDI et GRUNY et MM. LAMÉNIE, REVET, DUPLOMB et PIERRE ARTICLE 3 |
Alinéa 1
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Les fondations susmentionnées peuvent utiliser une partie du montant des dons et versements à l'aménagement de l'Hôtel-Dieu de Paris.
Objet
Environ treize millions de visiteurs et de pèlerins entrent dans la cathédrale Notre-Dame de Paris chaque année, ce qui représente en moyenne plus de 30 000 personnes par jour, soit deux fois plus que la Tour Eiffel à titre de comparaison. La cathédrale Notre-Dame est ainsi, de loin, le site le plus visité de Paris.
Pourtant, le parvis de la cathédrale par lequel transitent les visiteurs est fortement déficitaire, pour ne pas dire indigent, en infrastructures d’accueil, d’aisance ou d’hygiène qui ne sont, en outre, pas adaptées aux personnes handicapées, ce qui n’est pas acceptable.
La restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris doit tenir compte de son caractère touristique mondial afin de permettre un accueil adapté pour tous au nombre de visiteurs qui fréquentent le site.
Ces éléments actuels s’inscrivent, de plus, dans l’histoire de la cathédrale qui, depuis sa construction, a toujours eu une dimension d’accueil, humanitaire et caritatif, assurée par l’Hôtel-Dieu dont l’histoire est liée à Notre-Dame de Paris.
Or, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) propriétaire de l’Hôtel-Dieu a cédé plus d’un tiers de sa surface, soit 22 000 mètres carrés à un promoteur immobilier, Novaxia, qui a remporté la consultation « Parvis Notre-Dame ». Aujourd’hui, tenant compte des évènements du 15 avril 2019, le développement de ce projet immobilier et du « projet médical et hospitalier » de l’Hôtel Dieu doivent s’articuler avec la restauration de la cathédrale Notre-Dame. En ce sens, Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP, avait d’ailleurs proposé le 18 avril 2019 de « mobiliser une partie de l’Hôtel-Dieu » pour permettre « la continuité de l’accueil des pèlerins, visiteurs et touristes ».
Le présent amendement vise à poursuivre cet objectif, en lui conférant un caractère pérenne, afin que la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris tiennent compte, d’une part, des défis et des normes du XXIe siècle afin que ce site touristique mondial soit en capacité d’accueillir les millions de visiteurs qui s’y rendent, et, d’autre part, de sa fonction caritative historiquement assuré par l’Hôtel-Dieu. C’est pourquoi, si les fonds disponibles le permettent, une fois les travaux relatifs à l’édifice réalisés, il est proposé que la restauration de Notre-Dame concerne le site dans son ensemble. Outre le parvis pour lequel il est nécessaire de pallier au manque d’infrastructures d’accueil, il pourra être demandé à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dans quelle mesure une partie des espaces disponibles de l’Hôtel-Dieu pourraient être dédiés à l’accueil des pèlerins, visiteurs et touristes ainsi qu’à la fonction caritative.