Direction de la séance |
Projet de loi Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 571 , 570 , 563) |
N° 412 rect. bis 26 juin 2018 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme CONCONNE, MM. LUREL et ANTISTE, Mme JASMIN, MM. TISSOT et IACOVELLI, Mme GHALI, M. TODESCHINI, Mme CONWAY-MOURET, M. FICHET, Mme ESPAGNAC, MM. LALANDE et MARIE, Mme Gisèle JOURDA, M. RAYNAL, Mme GUILLEMOT et MM. FÉRAUD, MAZUIR et JOMIER ARTICLE 11 |
Après l'alinéa 10
Insérer un paragraphe ainsi rédigé :
... - Un décret en Conseil d’État précise les conditions d’application du I du présent article dans les collectivités régies par l’article 73 de la Constitution. Il privilégie les produits portant la mention valorisante " produits pays " et tient compte des externalités négatives liées au transport et à l’importation de marchandises.
Objet
Cet amendement détermine un cadre privilégiant le critère de la production locale pour l’application de cet article en Outre-mer.
En effet, les critères d’application ne peuvent être les mêmes que ceux qui seront retenus pour l’hexagone, dans la mesure où ces collectivités sont soumises à des contraintes particulières notamment liées au climat tropical humide ou à l’importation massive de produits agricoles sur des petits marchés.
Adopter des règles qui seraient les mêmes que dans l’hexagone pourrait conduire à intégrer encore davantage de produits importés dans la restauration collective et donc à accroître les externalités environnementales négatives liées au transport. Par ailleurs, cela nuirait fortement à une production locale déjà fragile, ce qui serait contradictoire avec l’esprit de ce projet de loi.
L’auteure de cet amendement propose donc de privilégier les « produits pays », répondant aux exigences de circuits courts, dans la restauration collective, pour diminuer l’impact environnemental lié aux transports et favoriser le développement d’une production locale de qualité en Outre-mer.